Après sept années passées à Chauray Basket, Simon Sterling a choisi d'emprunter un autre chemin pour la saison prochaine. Mais avant de quitter les Deux-Sèvres, il a accepté de jeter avec nous un dernier coup d'œil dans le rétro. Entretien.
Quel parcours cette saison ! Avec le recul, quel est ton ressenti ?
Evidemment, il est très positif. Je suis heureux pour le club, pour les filles. Et pourtant, on ne s’est pas facilité la tâche : on a eu cette saison de gros temps forts et de gros temps faibles, des moments dans les matchs où c’était vraiment compliqué, mais on a su en tirer un avantage. Je pense au match au Poinçonnet où le match était vraiment mal engagé et où on fait une remontée fantastique. Et aussi le match contre Saran chez nous…c’était vraiment une soirée spéciale. Enfin, il y la finale NF3, où notre deuxième quart temps a été vraiment difficile, alors que Carqueiranne enfilait les panier à trois points […] Le groupe a très bien véu. En terme de relations humaines, d’écoute, on a vraiment été bons, on a su se parler, en se disant les choses sans les prendre personnellement. Humainement, il y a une réelle fierté pour certaines filles qui sont là depuis plusieurs années et qui ont enfin récolté le fruit de tous leurs sacrifices. Il a fallu accepter certaines choses pour que l’équipe performe : cela aura été un peu le moteur de notre saison.
Toi qui est plus un formateur de jeunes qu’un coach de seniors, cette expérience t’a-t-elle donné envie de recommencer ?
Je ne dis pas que je ne repartirai pas dans ce rôle, dans plusieurs années…mais le volet formation m’intéresse plus que le maganement à l’heure actuelle. Cette aventure a tout de même remis en cause certaines certitudes que j’avais. Dans cette équipe, il fallait laisser s’exprimer les fortes personnalités et se mettre parfois en recul pour que les choses puissent avancer.
Tu as passé sept années au club : qu’est-ce qui t’a le plus marqué ?
Il y a eu plusieurs choses. D’abord, j’ai vraiment apprécié de voir mes jeunes joueuses progresser, de U13 à seniors pour certaines. C’est une fierté de voir comment les joueuses évoluent techniquement et physiquement. Ensuite, il y a eu l’aventure U18 France, qui a été un sacré challenge pour le club, quand on sait ce que ça implique : être sur du haut niveau et jouer contre des centres de formation, cela a été super enrichissant. Malheureusement, on n’a pas pu les conserver… Et enfin l’esprit de bénévolat qui règne dans le club : il y a des gens qui sont hyper investis dans ce club, sur tous les points. L’arbitrage, les désignations, le coaching…c’est une force que le club doit garder.
Pourquoi ce départ ?
Cela fait sept ans que je suis là. Cela crée des liens, des habitudes, voire des routines, mais avec le temps, on est un peu moins attentifs à certaines choses à améliorer. Mon successeur, avec sa vue neuve du club, souhaitera sûrement faire ces ajustements. La perte du championnat de France jeunes, c’est aussi quelque chose qui me manque : avec une équipe en NF2, il aurait fallu essayer de conserver une équipe de jeunes de haut niveau. Mais j’ai bien conscience que ce n’est pas facile en terme organisationnel, car on ne peut pas attirer toutes les joueuses qu’on veut...
Ton avenir ?
J’ai des propositions concrètes sur des projets sportifs en-dehors de la région, je devrais être fixé assez rapidement. Mais je garderai toujours un œil sur les résultats de Chauray !